mercredi 28 novembre 2012

La majuscule


La majuscule

Par Amélie Labeaume, stagiaire au Participe

Il vous est parfois difficile de savoir quand il est approprié de mettre une majuscule? Lisez ce qui suit et vous aurez sans doute moins de difficulté avec cet aspect de la langue!


Bâtiments, lieux publics

De façon générale, les noms de bâtiments et de lieux publics s’écriront avec une majuscule lorsqu’ils dénomment quelque chose à caractère évocateur dont la signification est différente du nom habituel.

                le Biodôme

                le Colisée

De plus, lorsque le bâtiment à dénommer contient deux mots ou plus, il est d’usage de mettre une minuscule au nom générique (celui qui nomme en général) et une majuscule au(x) nom(s) spécifique(s).

                le complexe Desjardins

                la tour Eiffel

                l’aréna Maurice-Richard

Dans certains cas, le nom générique peut être précédé d’un adjectif.  L’adjectif devra alors s’écrire également avec une majuscule initiale.

                le Grand Théâtre de Québec

Œuvres littéraires et artistiques

Pour ce qui est des œuvres littéraires et artistiques, le premier mot de l’œuvre doit s’écrire avec une majuscule initiale, et ce, peu importe la nature de ce premier mot (nom, déterminant, etc.).

                Les belles-sœurs, de Michel Tremblay

                Hommage à Rosa, de Jean-Paul Riopel

Lorsque le titre de l’œuvre contient deux éléments unis par « ou », le premier mot de l’œuvre prendra la majuscule initiale, ainsi que le premier mot suivant le « ou ».

                Julie ou La nouvelle Héloïse, de Jean-Jacques Rousseau

Lors d’écriture de textes, il nous arrive d’introduire un titre d’œuvre par « au, aux, des, du », alors que ce ne sont pas par ces mots que ces titres débutent. Dans ce cas, nous devons écrire le premier mot cité avec une majuscule initiale.

                Anne Hébert a signé mon exemplaire du Tombeau des rois.

Peuple, race, habitant

Lorsque dans nos écrits nous mentionnons un peuple, une race ou des habitants, nous devons déterminer la nature de ces mots  dans notre phrase. Si ces mots sont des noms, ils doivent prendre une majuscule initiale. Si, par contre, ces mots sont employés comme adjectifs, aucune majuscule ne doit être utilisée.

                Les Belges fabriquent d’excellents chocolats. (nom)

                J’ai rencontré un Canadien français lors de mon dernier voyage. (nom, adjectif)

                Ma belle-famille espagnole est tombée sous le charme canadien-français*. (adjectifs)

*Il est important de noter que lorqu’il est adjectif, canadien-français s’écrit avec un trait d’union. Par contre, lorsqu’il est nom, aucun trait d’union ne relie le nom (Canadien) et l’adjectif (français).

Lorsque le nom de peuple est composé de deux mots unis par un trait d’union, ces deux mots prendront une majuscule initiale.

                Ginette admire l’attitude des Anglo-Saxons. (nom)


Tous les exemples cités ont été tirés du le site Internet de la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française (http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/bdl.html).

mercredi 14 novembre 2012

Les sujets collectifs


Les sujets collectifs

Par Amélie Labeaume, stagiaire au Participe

Lorsque nous écrivons, il n’est pas toujours facile de trouver avec quoi accorder le verbe. Cela est d’autant plus difficile lorsque le sujet contient un nom collectif. Voici donc quelques indications qui vous aideront à accorder vos verbes de la bonne façon!

Les mots genre, espèce, type, sorte

Lorsque nous employons ces noms, c’est rarement pour insister sur ceux-ci. Par conséquent, le verbe s’accordera avec le complément du nom.

                C’est le genre {de chiens} qui jappent souvent.

Par contre, lorsque nous voulons insister sur la catégorie (le genre, l’espèce, le type ou la sorte),  nous accorderons le verbe avec ce nom.

                {Ce type} de métaux est très rare.

Groupe, foule, troupe

Ces noms peuvent être employés seuls ou avec un complément. Nous accorderons le verbe avec ce qui est le plus susceptible de faire l’action.

                La foule avançait en file.

                La pile de rapports augmente rapidement.

                Cette file de gens s’impatientent.

La majorité, la minorité

Le verbe s’accordera selon l’idée de collectif ou de pluralité.

                La majorité des scientifiques s’entend sur les résultats de cette étude.

                Une minorité d’étudiants échouent cet examen.

La plupart

Lorsque « la plupart » est utilisé avec ou sans complément, le verbe s’accordera au pluriel.

                Quels beaux meubles! Malheureusement, la plupart sont déjà vendus.

                La plupart de mes amis arrivent à l’heure.

 Nombre de

Le verbe s’accordera en fonction de l’idée que nous voulons exprimer. Si l’idée de pluralité domine, nous accorderons le verbe au pluriel. Si la globalité l’emporte, le verbe restera au singulier.

                Un bon nombre {de gens} ont un grand cœur.

                {Un certain nombre} de blessures était à prévoir.

Un monde de

Ce sujet collectif impose au verbe un accord singulier.

                Un monde de possibilités s’ouvrait à elle.

Ensemble

La majorité du temps, le verbe ayant pour sujet le mot « ensemble » s’accordera au singulier. Par contre, il n’est pas fautif de l’accorder au pluriel.

                L’ensemble des étudiants doit être calme.

                Un ensemble de raisons l’ont poussé à le dénoncer.

CONCOURS QU'ON COURT -- PRISE 2


Pour ce deuxième concours, vous devez identifier 22 anglicismes et, bien sûr, les remplacer par l’expression française correcte. Déposez le texte corrigé dans la boîte située à l’entrée du Participe d’ici au 30 novembre prochain.

Bonne chance !

 

 « Ode » à ma  bagnole

 

Un soir de cette semaine, à mon arrivée à la maison, les brakes de ma bonne vieille minoune, une station-wagon, ont lâché. Survivra-t-elle à cette nouvelle « maladie » qui vient de la terrasser ?

Déjà contaminée par la gangrène – le plancher et le bas des portes tombent en rouille…, heu ! pardon, en ruine –, le windshier est affublé d’une vilaine craque, le wipeur gauche fait seulement la moitié de son travail, celui du hatch-back a rendu l’âme, le bumpeur avant est poqué, les lumières arrière et les flasheurs marchent par intermittence, l’un des tires se dégonfle régulièrement, le hood est tout rousselé, la clutch grince comme la porte à Séraphin, la tank à gaz se prend pour le petit Poucet, le muffleur imite parfaitement celui d’une Harley-Davidson, le brake à bras est à la veille de… m’arracher le bras, le rétroviseur intérieur est subrepticement disparu – ce qui me donne en contrepartie une vue panoramique imprenable sur le paysage avant… uniquement !, le jack et la winch se sont volatilisés, la vitre avant du côté passager a perdu sa poignée et refuse de remonter complètement, les poignées extérieures restent souvent coincées, les portes refusant alors tout bonnement de se fermer, les miroirs extérieurs ne tiennent qu’à un spot de colle à dentier (merci Pierre Tremblay !), et je dois en oublier…

Ouf ! Je crois bien que je devrais me décider à faire mon deuil de mon bon vieux bazou… qui m’accompagne depuis près de vingt ans déjà ! D’ailleurs, depuis quelque temps, je songe à m’acheter une Coccinelle convertible, oh ! pas neuve, une usagée fera l’affaire, car je n’ai réussi qu’à économiser quelques milliers de dollars.

 Avis aux vendeurs : appelez-moi si vous possédez la perle que je recherche !    

 Marie Josée Drolet

 

Nom et coordonnées : ________________________________________

CONCOURS QU'ON COURT -- CORRIGÉ


CONCOURS QU’ON COURT

 

Bonjour à toutes et tous ! Voici le corrigé du premier concours, intitulé         « Une journée pourrie ! ». La personne gagnante est madame Marie-Ève Lachance, qui a trouvé 24 des 27 erreurs. Elle mérite un bon d’achat de 50 $ à L’Encrier étudiant. Nous vous invitons à prendre part au deuxième concours, où vous devez une fois encore corriger les anglicismes en les remplaçant par les expressions françaises correctes. Participez en grand nombre !

 

Une journée pourrie !   Le corrigé

J’ignore si vous serez d’accord avec moi, mais il y a des matins où on devrait rester couché. Je vous raconte :

Il est 8 h 30. Le téléphone sonne. Je me réveille en sursaut. C’est mon directeur de banque qui m’apprend  que j’ai déposé un chèque sans provision dans mon compte. Jusqu’à présent, ça ne m’était jamais arrivé. J’ai d’abord envie de lui raccrocher au nez. Mais je  me calme et lui demande si c’est un chèque expiré (ou périmé). Il me répond que ce n’est pas le cas et que, si je veux le rencontrer, il peut me fixer un rendez-vous à 11 h 30. Je m’habille en vitesse puis je cherche ma carte (ou mon laissez-passer) d’autobus, sans succès. Dehors, il neige à plein ciel. Je décide d’aller à mon rendez-vous en faisant du pouce (ou du stop, de l’auto-stop)*, pour économiser (ou épargner) de l’argent. Mal m’en prend. Je ne peux arriver à l’heure à la banque, comme convenu. La réceptionniste signale le poste de la secrétaire du directeur, mais la ligne est occupée. Quand elle réussit à avoir la communication, la secrétaire lui annonce que le directeur a annulé notre rencontre. Je prends le combiné et essaie de le convaincre pour qu’il me reçoive, mais la secrétaire se fâche et coupe la communication. Je présume qu’elle aussi s’est levée du mauvais pied et m’en retourne bredouille. De retour chez moi, je veux vérifier mes derniers résultats scolaires par Colnet, mais le réseau est hors service (ou hors d’usage). Le soutien technique doit le remettre à jour  d’ici une heure ou deux. Plus tard, lorsque j’arrive au cégep, on m’apprend que les cours sont suspendus depuis midi, en raison de la tempête de neige. Avant de m’en retourner chez moi, je passe à l’Encrier pour m’acheter une nouvelle carte d’abonnement (ou carte) d’autobus. Je suis obligé de la payer comptant, parce que je n’ai pas ma carte de débit sur moi. Résultat : il ne me reste plus assez d’argent pour faire un petit marché. Encore une fois, je devrai me contenter de sandwichs au beurre d’arachides pour souper !

Oui ! une vraie journée pourrie, je vous le dis !

* Il est à noter que l’expression « faire du pouce » n’est pas un anglicisme mais une expression québécoise du registre familier.