lundi 24 février 2014

Pardon ? Vous avez « répété deux fois la même chose » ?



Pardon ? Vous avez « répété deux fois la même chose » ?
Par Dana Lessard, stagiaire au Participe

Alors, vous venez de commettre une erreur de langage qu’on appelle un pléonasme fautif. À la base pourtant, un pléonasme est une figure stylistique qui, fréquemment utilisée dans la littérature, consiste à mettre l’accent sur une idée en la renforçant au moyen d’un mot ou d’un groupe de mots synonymes. Le pléonasme est utilisé dans le discours ou dans les textes lorsque la personne qui écrit veut insister sur un élément en particulier. Un pléonasme devient un problème lorsqu’il est produit de manière « inutile et abusive1 ».

Il existe deux types de pléonasmes dont l’utilisation n’est pas considérée comme fautive. Le premier se nomme pléonasme d’insistance ; il se définit comme étant la répétition, « dans une phrase, de mots qui ont le même sens ou qui expriment la même idée1 ». C’est donc un procédé d’insistance ou de redondance. Certaines expressions comme « de mes propres yeux » et « c’est un hasard tout à fait imprévu » sont de bons exemples de ce que représente le pléonasme d’insistance.

Le deuxième type de pléonasme est plus difficile à déceler, car il est plus subtil. Il consiste à mettre dans la même phrase un mot et sa définition. D’ailleurs, il s’agit encore ici d’une figure de style qui, lorsqu’elle est utilisée adéquatement, peut donner une orientation intéressante, légère, voire comique à un texte. L’exemple suivant est très représentatif de ce genre de pléonasme : « Cette femme est vraiment superficielle : elle est incapable de s’intéresser aux réalités profondes ! »


Le troisième et dernier type de pléonasme est utilisé de manière fautive : il est donc nécessaire de s’assurer de son absence lors de la révision d’un texte français. Pour le corriger, il faut porter attention aux mots et au sens de ces derniers. Selon le Portail linguistique du Canada, le pléonasme le plus fréquent et le plus difficile à déceler est celui impliquant le pronom relatif dont.

Ce qu’il faut d’abord retenir de ce pronom relatif, c’est qu’il est construit à partir de la préposition de et d’un pronom comme qui, quoi, lequel, laquelle, lesquels et lesquelles, autrement dit de quoi, de qui, duquel, de laquelle, desquels et desquelles. Prenons l’exemple de la phrase suivante : « C’est de politique dont il faut éviter de parler ». Pour reconnaître l’emploi fautif du pronom relatif et par conséquent déceler la redondance, le pléonasme fautif, portez attention à la présence de la préposition de en début de phrase. En utilisant ensuite le pronom dont, on répète la préposition de qui est incluse dans le dont. Il faudrait dire : « C’est de politique qu’il faut éviter de parler. » Voici un autre exemple fautif : « C’est de toi dont il est question ici. » On devrait dire : « C’est toi dont il est question ici. »

Plusieurs autres groupes de mots ou d’expressions figées que nous utilisons fréquemment sont également fautifs. Certains ont été calqués sur l’anglais (anglicisme phraséologique) et sont utilisés dans la langue à mauvais escient. Par exemple, l’expression abolir complètement est un pléonasme fautif et est calqué sur l’anglais to abolish completely.

Pour ne pas tomber dans le piège des pléonasmes fautifs, il peut être judicieux d’apprendre par cœur les principaux afin de les éviter dans le discours et dans les textes. Pour vous aider à y parvenir, vous trouverez ci-dessous un tableau qui mentionne les pléonasmes fautifs les plus courants. Je vous suggère d’ailleurs de vous rendre sur ce site Internet pour les consulter :

Les pléonasmes fautifs les plus courants
Pléonasmes fautifs
Équivalents corrects
Collaborer ensemble
Collaborer
Comme par exemple
Par exemple
Monter en haut, descendre en bas
Monter, descendre
Marcher à pied
Aller à pied ; marcher
Prévoir à l’avance
Prévoir
Se lever debout
Se lever
Allumer la lumière
Allumer

Bonne chance dans l’écriture de vos textes et j’espère que la chance sera de votre côté! 
Dana Lessard

mardi 4 février 2014

Bruno...Guglielminetti.


Je vous invite à suivre Bruno Guglielminetti sur Twitter. Vous pourrez ainsi savoir quels livres il lit.





lundi 3 février 2014

La Tour


Voici la bonne manière de présenter les coffrets de Tolkien qui a, comme vous le savez, écrit la trilogie intitulée Le Seigneur des anneaux dans laquelle figure l'épisode Les Deux Tours.