Plusieurs raisons peuvent motiver la création de nouveaux termes. Au Québec, notre organisme responsable de la promotion de la langue française, l’Office québécois de la langue française (OQLF), est à l’origine de bon nombre de néologismes.
Si l’on considère que l’Office livre bataille contre les
emprunts sous les formes d’anglicismes purs ou calqués, on peut voir la
création lexicale comme son arme de prédilection puisque nous empruntons
en francisant pour « préserver » notre langue française.
Pour garder l’analogie guerrière, c’est une guerre de
vitesse, car chaque nouveau terme s’implante vite, très vite dans l’usage
jusqu’à devenir « inébranlable ». Donc, dans ce combat, c’est la
philosophie du « vaut mieux trop tôt que trop tard », même si le
terme suggéré a peu de chance de s’implanter.
Par exemple, savez-vous quel terme avait été suggéré pour
contrer l’utilisation d’aréna? Si
vous ignorez que c’était patinoire
couverte, c’est tout à fait normal puisque ce terme, probablement trop long
et dont l’image manquait peut-être de précision, n’a pas fait long feu. C’est
donc aréna qui l’a emporté et qui est
maintenant un terme recommandé par l’OQLF.
Un autre exemple : savez-vous quel est le terme suggéré
pour marketing? Si le terme mercatique vous est étranger, c’est
qu’il ne réussit pas à prendre sa place dans l’usage.
Mais il y a des exemples de créations beaucoup plus
fructueuses qui se sont implantées dans l’usage. Pensons notamment à pourriel[1]
qui semble avoir réussi à s’implanter contre spam. De nouveaux néologismes font même leur apparition en utilisant
cette création (par exemple, pourriellage[2] ou pourrielleur[3]).
Ainsi, la création littéraire est un mécanisme qui nous
permet de participer à l’évolution de la langue pour autant que nous en respections
son génie.
[1]
Un mot-valise formé à partir des mots POUbelle et couRRIEL (et
non à partir du mot pourri ou pourriture, comme certains le
laissent croire). (Le grand dictionnaire
terminologique)
[2]
Action d'inonder de nombreux groupes de nouvelles ou forums du même message,
inutile, souvent provocateur et sans rapport avec le sujet de discussion,
causant ainsi une véritable pollution des réseaux. (Le grand dictionnaire terminologique)
[3]
Auteur d'un pourriellage, qui diffuse massivement à de nombreux groupes de
nouvelles ou forums le même message, inutile, souvent provocateur et sans
rapport avec le sujet de discussion, causant ainsi une véritable pollution des
réseaux. (Le grand dictionnaire
terminologique)
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