mardi 30 avril 2013

La poésie du sport

Le jeudi 2 mai sera la « Journée de l'activité physique » au Cégep de Jonquière. La célébration de cette journée m'a fait penser à une citation fort célèbre du golfeur américain Arnold Palmer, hôte d'un tournoi au parcours Bay Hill en Floride. dont vous reconnaîtrez facilement le logo fait d'un parasol aux couleurs vives que sont le jaune et l'orange. Ainsi, monsieur Palmer (il a même une boisson à son nom) aurait dit cette magnifique phrase si chère aux amoureux de la petite balle blanche et à ceux aimant la langue:

« Ce que plusieurs trouvent dans la poésie, moi je le vois dans le vol d'une balle de golf. » 

-Arnold Palmer
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Merci Monsieur Palmer pour cette réalité merveilleuse.
-Professeur Dominic qui a commencé sa saison en tapant quelques balles C.


Jeu! Qu'est-ce qu'un « Arnold Palmer » ? 

1. Une boisson faite de moitié limonade moitié Coca-Cola
2. Une boisson faite de moitié thé glacé moitié Coca-Cola
3. Une boisson faite de moitié limonade moitié thé glacé
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lundi 29 avril 2013

Tout est une question de musculation


Whoua...il y aurait une bonne blague de « mononcle » à faire avec cette phrase-là. 
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Le billet portant sur la quadruple négation de Monsieur Zambito Zampino a atteint les 100 lectures et quelques poussières. Bref, un billet sur un record de négations a atteint un record de lecture du mois d'avril. C'est une mise en abyme. 

vendredi 26 avril 2013

Les trompe-l'oeil, Magritte, Rivard et cie




Un  trompe-l'oeil. Au pluriel, on dira des trompe-l'oeil. C'est pas beau ça? Moins que les ciels Magritte



Tiens, des ciels Magritte...Maestro! Voici Michel Rivard qui nous chante « Pleurer pour rien » 
- Professeur Dom qui consulte trop les dicos ces temps-ci C.



Pleurer pour rien
(Paroles et musique : Michel Rivard)

Pleurer pour rien sans se faire de mal
Quand y'a trop plein de folie banale
Pleurer pour rien ni pour personne
Même sans chagrin même sans maldonne

Pleurer pour rien

Pleurer pour rien sans se fendre l'âme
Sans mélodie ni mélodrame
Pleurer pour rien laisser couler
Sans retenir sans y penser

Pleurer pour rien

Pleurer pour rien pour la musique
Jusqu'à la fin su'l « Titanic »
Pleurer le matin pour un nuage
En forme de rien dans le paysage

Pleurer pour rien

Pleurer pour rien un soleil rose
Un ciel Magritte une page de prose (NDLR: C'est moi qui souligne)
Pleurer pour toute la vie fragile
Tout ce qui est beau et inutile

Pleurer pour rien

Pleurer le vide la Lune pleine
Le sang fluide dedans nos veines
Pleurer tout doux l'énorme amour
La petite planète qui tourne autour

Pleurer pour rien

Pleurer pour rien devant tout le monde
Ces hommes de bien ces femmes profondes
Pleurer pour tout ce qu'on peut pas dire
Se mouiller les joues et puis en rire

Pleurer pour rien
Pleurer pour rien
Pleurer pour rien
Pleurer pour rien



jeudi 25 avril 2013

Une langue bleue!



...mais elles ne parlent pas. 
-Professeur « avoir la langue bien trop longue est une expression qui signifie parler trop » C. 

mercredi 24 avril 2013

Le centième billet publié

Mais comment écrit-on centième comme il le faut? Voyons ce que l'Office de la langue française nous propose. -Porfesseur C.


mardi 23 avril 2013

Pascal Forget, un nerdz bien lettré

L'équipe des Nerdz au Canal Z : François-Dominique Laramée
François-Étienne Paré et Pascal Forget. FDL a cependant signifié
son départ de l'émission sur la plate-forme Twitter ce mois de mars 2013
Après avoir parlé du blogue de la revue L'Actualité, me voici en train de présenter celui de Pascal Forget qui est un animateur de la populaire série Les Nerdz qui est diffusée au Canal Z. (pour les joueurs invétérés, pleurez le départ de François-Dominique Laramée.) «Pleurez mes pleurs / Pleurez mes roses» dit le poème de Nelligan. M'enfin! Lorsque vous connaissez le personnage, vous vous rendez compte que ce gentil garçon  [je parle ici de Pascal Forget] a un intérêt certain de même qu'une délicatesse pour la langue française à un point tel où il en fait régulièrement mention dans son blogue comme à la télé. Je me souviens d'ailleurs que sur son site personnel, il y avait un florilège de mots difficiles construit à la manière d'un dictionnaire. Aujourd'hui, je vous présente son billet qui parle du site des Éditions Larousse (ce ne sont pas des nouveaux venus dans le monde linguistique ceux-là!) qu'il trouve plutôt mal fait.

Du reste, j'aime beaucoup Forget pour les signatures qu'il laisse en bas de ses billets. Elles sont toujours en lien avec ce qu'il écrit et souvent à tendance humoristique. (À ce sujet, regardez la catégorie dans laquelle il place son billet sur les dicos Larousse.)  Je devrais pasticher son style. Le Blogue du Participe s'en trouverait amélioré non? Bonne lecture.

- Professeur Dominic qui aime bien passer la parole à quelqu'un d'autre ces derniers temps Collard.

Le site Larousse.fr et la définition de fouillis

 - 20 avril 2013
Site dictionnaire Larousse
Je vois que le site des dictionnaires Larousse fera peau neuve bientôt. Je comprends, c’est un fouillis total. Même la bannière pour annoncer le nouveau site est moche.
Je suis curieux de voir comment ce sera simplifié. Parce que j’espère que ce sera simplifié, et qu’on ajoutera (sic) pas du contenu audio et vidéo qui rendra chaque page plus longue à télécharger.
En comparaison, le Grand Dictionnaire Terminologique, un outil dont je me sers régulièrement, qui permet de trouver l’expression juste pour traduire des termes techniques anglais (traduire “crash” dans un contexte informatique, par exemple):
Grand dictionnaire terminologique
La nuit et le jour. Mais c’est vrai que le Grand dictionnaire est financé par nos taxes, il n’est pas nécessaire d’y mettre de la pub.
Pascal oui, fouillis prend un s même au singulier Forget
Catégories: Nono
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lundi 22 avril 2013

Une nouvelle académicienne


Dominique Bona

Dominique Bona devient la 8e femme élue à l'Académie française

18/04/2013
    
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L'écrivain et journaliste Dominique Bona vient d'être élue à l'Académie française. Elle succède à Michel Mohrt et devient la huitième femme immortelle élue sous la Coupole.
Dominique Bona, journaliste et écrivain française a été élue à l'Académie française ce jeudi 18 avril au fauteuil 33, occupé par Michel Mohrt, historien et romancier, décédé le 17 août 2011 à l'âge de 97 ans. Élue dès le premier tour de scrutin, Dominique Bona a obtenu 15 voix, contre 8 attribuées Michel Meyer.


La plus jeune membre sous la coupole


Elle devient ainsi, à l'âge de 57 ans, la plus jeune membre à siéger à l'Académie française et surtout la huitième femme élue dans l'histoire de la Coupole. 

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Oh là, le gars s'appelait Mohrt et il est maintenant décédé. - Professeur C. 

dimanche 21 avril 2013

Le curriculum vitae



                        Rédaction d’un curriculum vitae


Par Marie-Ève Girard, stagiaire au Participe

L’été arrive à grands pas et pour beaucoup d’entre vous commencent la recherche d’emploi. Vous irez distribuer vos curriculum vitae, espérant un retour d’appel de la part de l’employeur.

Le CV est un résumé de votre formation, de votre expérience professionnelle, de vos réalisations, de vos compétences et de vos aptitudes. Ce document parle à votre place : c’est la première impression que l’employeur aura de vous. Il doit convaincre que vous êtes le bon candidat pour le poste à combler. Un seul coup d’œil à un CV offrant une mauvaise présentation et le document finira surement à la poubelle. Alors, il va sans dire qu’il doit être rédigé dans un style simple et clair et que les fautes d’orthographe et de grammaire doivent en être exemptes. 

Le CV ne devrait pas faire plus de deux pages et si possible, une seule. Il faut cibler efficacement les informations que vous souhaitez transmettre. Une énumération trop longue des emplois précédents n’ayant aucun lien avec le poste désiré en découragera la lecture. Mettre l’accent sur les trois derniers emplois occupés ou sur ceux en relation plus directe avec l’emploi postulé est suffisant. Voici les informations qu’un CV devrait contenir :

  •    la formation (diplômes scolaires et activités de perfectionnement);
  •    les expériences de travail en relation avec le poste convoité; 
  •     le titre des postes occupés; 
  •     la période passée à chacun de ces postes; 
  •     le nom des entreprises ou des organismes employeurs; 
  •     les réalisations; 
  •    les langues maîtrisées. 

Certaines informations peuvent être mentionnées si cela est pertinent :

  •   le travail bénévole; 
  •   les bourses et les prix reçus;
  •     les connaissances techniques particulières.

Cependant, certaines informations ne doivent jamais figurer sur un curriculum vitae, que ce soit pour une raison de sécurité ou pour éviter de causer un préjudice lors de la sélection des candidats. Il s’agit :

  •   du numéro d’assurance sociale; 
  •   de l’âge et de la date de naissance; 
  •   de la taille et du poids; 
  •   de la nationalité; 
  •   de la religion.

On recommande également d’éviter d’insérer une page titre, d’imprimer sur le verso des feuilles, d’ajouter sa photo (sauf sur demande), de plier le curriculum vitae et de le signer. La présentation visuelle et matérielle du CV est généralement simple, sobre et aéré. Le document doit être agréable à lire et facile à consulter, sa lecture doit être fluide.

Enfin, lorsque vous appliquez pour un emploi que vous souhaitez ardemment décrocher, rédiger une lettre de motivation pour accompagner le CV est un petit plus que certains employeurs remarqueront. Cette lettre a pour but de susciter l’intérêt de l’employeur, de telle sorte qu’il s’attardera plus longuement sur la lecture du CV et désirera rencontrer le candidat. Il est question ici de démontrer votre intérêt pour un emploi en particulier ; en effet, une lettre de motivation rend la candidature plus personnalisée. 

Bonne recherche d’emploi!







Source : GUILLOTON, Noëlle, et Hélène CAJOLET-LAGANIÈRE (2005). Le français au bureau, 6e éd. rev. et augm. par Noëlle Guilloton et Martine Germain, Sainte-Foy, Les Publications du Québec. 754 p. 


vendredi 19 avril 2013

Une quadruple négation





Toujours à la recherche de bonnes histoires en lien avec le monde de l'enseignement du français et de la littérature, je suis tombé sur cette nouvelle en lisant mon fil personnel sur Twitter. Ainsi, le blogueur du site L'Actualité,  Alain Vadeboncoeur, a relevé un record du monde linguistique dans les discussions qui se déroulent dans le cadre de la Commission Charbonneau. Quel est-il? Eh bien cela concerne les négations. Bonne lecture! -Professeur C. 

Zampino fait l’histoire: quadruple négation réussie à la CEIC (Commission d'enquête sur l'industrie de la construction). Il est 12h39.

Le témoignage attendu de monsieur Frank Zampino a débuté ce matin.
Maître Sonia Lebel, toujours habile, a fait monter la température de la pièce d’au moins deux degrés en évoquant la présence de monsieur Zampino à un certain mariage.
Dans ces moments de tension, les grands cerveaux produisent souvent leurs plus
http://leblogdanne2012.blogspot.com
grandes phrases. Fort concentré, monsieur Zampino a réussi à concevoir une quadruple négation en douze mots seulement:
Alors pendant que vous mangez votre sandwich pas de croutes à12h39, songez que ça va se retrouver dans le Guinness 2014.
« Je ne confirmerais pas non plus que je ne pourrais pas l’exclure. »

Selon les registres, une densité de 0.33 négation par mot n’avait jamais été atteinte.
20h. Un lecteur curieux me demande la signification de la phrase. C’est assez simple: une double négation est une affirmation, alors une quadruple l’est aussi, selon toute apparence. Mais c’est surtout une phrase qui donne mal à la tête à force de la lire.

jeudi 18 avril 2013

La fin des lettres attachées?


Voici ce qu'écrivait une journaliste du Soleil Daphnée Dion-Viens, ce weekend dans l'édition web du journal. 

Crédit image: www.marceldidier.com

La fin des lettres attachées?

Dès la rentrée 2014, la majorité des petits Américains n'apprendront plus à écrire en lettres attachées. Les élèves apprendront toujours à écrire à la main en lettres scriptes, mais l'apprentissage des lettres attachées - la fameuse écriture cursive - sera remplacé par le clavier, qu'ils devront maîtriser à la fin du primaire, rapportait récemment l'Associated Press.
Il s'agit d'une façon de mieux outiller les enfants pour l'avenir, expliquait récemment Jill Camnitz, membre d'un conseil scolaire, au Wall Street Journal. «Nous tentons d'être réalistes. Les enfants ne peuvent pas tout apprendre, il fallait choisir», dit-elle.
Cette décision découle d'objectifs nationaux adoptés en 2010, qui précisent quelles sont les compétences que les enfants doivent acquérir sur les bancs d'école. Concernant l'utilisation des technologies, les élèves devront, à la fin du primaire, maîtriser le clavier de façon à produire des textes d'un minimum d'une page en une séance de travail. D'ici trois ans, les examens ministériels ne se feront plus sur papier, mais plutôt à l'écran.
Dans les rangs des élèves, la décision ferait plusieurs heureux, selon un sondage mené par le Junior Scholastic Magazine: 77 % des élèves interrogés pensent que les lettres attachées n'ont plus leur place à l'école, à l'ère de Facebook et des textos.

La fin d'une époque
Selon plusieurs, cet important chambardement dans les écoles américaines n'est qu'un pas de plus vers la fin de l'écriture manuscrite. Après tout, les textos et les aide-mémoire électroniques ont remplacé les Post-it et les listes d'épicerie griffonnées à la hâte, sur le coin du comptoir. Le courriel - ou le mur Facebook - règne en roi et maître dans notre vie de tous les jours. Même les cartes de Noël se sont fait détrôner par leur version électronique. Bref, le virage est amorcé et pourrait bien être irréversible.

C'est du moins ce que pense - et déplore - le romancier britannique Philip Hensher, auteur de l'essai The
Missing Ink: The Lost Art of Handwriting. Nous sommes arrivés « [...] à un moment de l'histoire où l'écriture manuscrite semble sur le point de disparaître de nos vies. Elle n'est aujourd'hui qu'une option communicationnelle parmi d'autres, et pas la plus attirante», écrit-il.

Même constat de la part de l'Américaine Kitty Burns Florey, dans son essai Script and Scribble: The Rise and Fall of Handwriting. Même si le problème n'est pas nouveau, l'auteure considère que nous avons atteint un point de non-retour. L'omniprésence du clavier dans nos vies quotidiennes a déjà signé l'arrêt de mort de l'écriture manuscrite, écrit-elle. Ou à tout le moins, de l'écriture cursive.

En 2006, seulement 15 % des étudiants qui ont passé les examens d'entrée des universités américaines ont rédigé leurs examens en ajoutant les barres sur les t et les points sur les i, à la fin de leurs mots. Tous les autres ont eu recours au script, peut-on lire.
Le jour où les rondeurs des lettres attachées ne pourront plus être déchiffrées par le commun des mortels n'est peut-être pas si lointain, ajoute Mme Florey.

Une génération d'analphabètes?
Avec l'abandon de l'écriture cursive sur les bancs d'école, une nouvelle forme d'analphabétisme pourrait donc voir le jour. Les enfants ne parviendront plus à déchiffrer les cartes de souhaits de leurs grands-parents. Les manuscrits rédigés au siècle dernier ne pourront être lus que par les archivistes et les conservateurs de musée.

D'ailleurs, depuis déjà quelques années, les Archives nationales américaines proposent au simple citoyen de «traduire» au clavier des manuscrits écrits à la main, donc généralement rédigés en lettres attachées. Le but : rendre les documents historiques «plus accessibles». «Les transcriptions aident à faire des recherches de même qu'à lire et comprendre le document», peut-on lire sur leur site Internet.
Crédit image: www.alainleduc.com
Il est en effet plus difficile de lire en lettres attachées si on a appris à écrire en script que l'inverse, affirme Marie-France Morin, professeure à l'Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant.
Mais même si l'écriture cursive ne sera plus enseignée, les écoles américaines devraient tout de même enseigner aux élèves à déchiffrer le logo de Coca-Cola, ajoute-t-elle.
«L'école doit faire en sorte que les élèves soient capables de reconnaître tous les styles d'écriture. On n'écrit pas nécessairement en lettres majuscules, par exemple, mais on doit être capable de les lire», affirme-t-elle.

Retour en arrière?
Dans les écoles américaines, la décision d'abandonner l'écriture cursive est toutefois loin de faire l'unanimité. L'Indiana a été un des premiers États à mettre au rancart les lettres attachées, en 2011, mais le sujet est toujours d'actualité. En début d'année, une sénatrice a déposé un projet de loi qui vise à ramener cette forme d'écriture dans les écoles. Plus de 90 % des citoyens interrogés dans son district y seraient favorables.
Un revirement qui ne surprend pas beaucoup Andree Anderson, professeure en éducation à la Indiana University Northwest, jointe par Le Soleil.
«Ça s'est fait tellement rapidement, il y a deux ans, que le département d'éducation n'a même pas pris la peine de s'interroger sur les répercussions d'un tel changement. Selon moi, l'écriture cursive a encore sa place à l'école. Je ne serais pas surprise que l'État revienne sur sa décision.» Une histoire à suivre.
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Le Québec à contre-courant
Au Québec, l'écriture cursive est loin d'être en voie de disparition sur les bancs d'école. Au contraire, l'apprentissage en lettres attachées dès la première année gagne en popularité. Règle générale, les petits Québécois apprennent d'abord à écrire en script avant d'apprendre à lier leurs lettres un ou deux ans plus tard.

Or une des premières études québécoises sur le sujet a conclu, il y a quelques années, que ce «double apprentissage» était contre-productif, puisque les élèves passent plus de temps à apprivoiser le crayon qu'à améliorer leur syntaxe et leur orthographe.

Résultat: de plus en plus d'écoles optent désormais pour l'apprentissage de l'écriture cursive dès la première année, observe une des auteures de l'étude, Isabelle Montésinos-Gelet, professeur à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal. «De plus en plus, on passe au simple enseignement. Et très souvent, on opte pour la cursive», dit-elle.

À la commission scolaire de la Capitale, une réflexion est justement en cours à ce sujet. «En choisissant une seule méthode, l'objectif est d'automatiser plus rapidement le geste d'écriture pour passer à autre chose. L'art d'écrire, c'est aussi de transmettre un message cohérent», affirme Karine Dubé, conseillère pédagogique en français.Celle-ci considère que l'écriture cursive est la méthode qui «présente le plus d'aspects bénéfiques».
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Les bienfaits du crayon... et du clavier
L'écriture manuscrite ne disparaîtra pas de sitôt sur les bancs d'école, selon Marie-France Morin, professeure à l'Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant.
«Les résultats de recherche montrent qu'il y aurait des avantages à écrire à la main comparativement au clavier», affirme-t-elle. Les enfants ont notamment plus de facilité à mémoriser les lettres de l'alphabet et à les reconnaître lorsqu'ils manient le crayon, ce qui peut donner un coup de pouce aux élèves qui en arrachent le plus.

«On a parfois des idées magiques liées à la technologie, dit-elle. Pour les élèves en difficulté d'apprentissage, le clavier peut représenter une difficulté supplémentaire à gérer. Au Québec, on a peut-être trop tendance à pallier les difficultés en écriture en mettant les enfants devant un clavier, alors que ce n'est peut-être pas ça, la solution.»

Déséquilibre?
Crédit image: Philippe Geluck - Le Chat
Mais d'autres croient, au contraire, que le crayon devrait laisser davantage la place au clavier. «Le manque de technologie à l'école, c'est un problème majeur. Il y a 95 % des jeunes qui apprennent avec les nouvelles technologies dans la vraie vie, mais à l'école, il y en a 95 % qui apprennent avec le crayon. Ça prend un juste équilibre», plaide Thierry Karsenti, professeur à l'Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l'information et de la communication en éducation.
Ce dernier considère que le virage qui s'amorce dans les écoles américaines est «intéressant», tout en insistant sur l'importance de bien maîtriser les outils plutôt que de passer des heures à apprendre une méthode de doigté pour le clavier.«Quand je vois la vitesse à laquelle les jeunes envoient des textos... je me demande est-ce que les élèves ont vraiment besoin de ça?» lance-t-il.

M. Karsenti pense que les élèves devraient plutôt apprendre à réfléchir à l'aide du correcteur automatique d'un logiciel de traitement de texte, par exemple.«Au Québec, on s'obstine à ne pas utiliser les nouvelles technologies pour apprendre à mieux écrire, même si on se plaint de la qualité du français depuis des décennies. Avec un correcteur, l'élève reçoit un feedback (sic) pour chaque mot qu'il écrit. Il n'y a pas un prof sur la Terre qui peut battre ça. Le logiciel souligne les fautes et va amener l'élève à réfléchir, à se poser des questions au fur et à mesure qu'il écrit.»

L'ordinateur et les vertus du copier-coller permettent aussi, à un élève en pleine rédaction, de réorganiser ses idées plus facilement que s'il écrivait à la main, ajoute-t-il.Un avis partagé en partie par Isabelle Montésinos-Gelet, professeure à la Faculté des sciences de l'Université de Montréal. «Pour certains élèves, écrire est une souffrance. Certains écrivent peu, ils affinent peu leurs gestes et doivent faire plus d'efforts pour écrire, donc ils écrivent moins. C'est souvent perçu comme une fatalité», affirme-t-elle.

L'écriture au clavier leur permet de se sortir de ce cercle vicieux, ajoute la chercheuse. «Écrire à l'ordinateur,
c'est écrire. Le geste moteur n'est pas relié au maniement du crayon, mais le mécanisme est en quelque sorte le même. Ça ne règle pas tous les problèmes, mais l'ordinateur produit une écriture standardisée et lisible qui peut être plus valorisante pour certains élèves.»

Mais Mme Montésinos-Gelet ne pense pas qu'on atteindra bientôt un point de non-retour où les élèves n'auront plus besoin d'écrire à la main. «Bien sûr, on écrit de moins en moins à la main dans la vie courante. Mais ne plus apprendre à écrire au stylo serait se priver d'une immense ressource qui nous rendrait totalement dépendants de la machine.»
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Les réponses du quiz d'hier: 
Qui sont ces professeurs et / ou de quels films est-il question ici? 
Films:
1. Les Aventures d'Indiana Jones - Professeur Indiana Jones
2. Will Hunting - Professeur Sean Maguire
3. La Société des poètes disparus - Professeur John Keating
4. Les Aventures de Harry Potter - Minerva McGonagall
5. Les Choristes - Professeur Clément Mathieu
6. La Mystérieuse Mademoiselle C. - Mademoiselle Charlotte
7. Monsieur Lazhar - Professeur Bashir Lazhar
8. Dans la maison - Professeur Germain
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Le Blogue du Participe vient tout juste de passer les 4000 pages vues...et lues espérons-le.